Compains

Histoire d'un village du Cézallier

– Fours

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LES FOURS A COMPAINS ET ALENTOUR

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Le four banal

      En vertu des privilèges féodaux, du Moyen Âge à la Révolution, le paysan fut le plus souvent contraint de faire cuire son pain au four banal du seigneur à qui, en contrepartie, il devait verser une redevance. En théorie, le seigneur devait être capable de prouver qu’il était fondé à réclamer ce droit. Chabrol, commentateur de la Coutume d’Auvergne, considérait que la banalité des fours était assez rare dans la province d’Auvergne. Pour lui,  ce n’était ni un droit de justice, ni un droit de fief. Le four banal – souvent affermé par un particulier qui s’interposait entre le seigneur et les habitants –  restera pourtant une des marques de la féodalité jusqu’à ce que la Révolution balaye les monopoles seigneuriaux.

      Priver de four les paysans était une manœuvre d’intimidation que n’hésitaient pas à employer certains seigneurs pour arriver à leurs fins. Il arriva par exemple au bourg d’Ardes proche de Compains, qu’un noble use de sa position dominante et utilise le four seigneurial comme moyen de pression sur les paysans. En 1555, “illustrissime seigneur Nicolas de Lorraine, comte de Vaudemont seigneur d’Ardes”, pour obliger les ardoisiens à renoncer à des pratiques qu’il jugeait répréhensibles, voulut les empêcher de faire cuire leur pain au four seigneurial. Il fit fermer les fours du bourg pour sanctionner les habitants qu’il considérait doublement coupables : ils avaient différé le paiement du droit de fournage à acquitter pour avoir le droit de faire cuire le pain dans les fours seigneuriaux ; pire encore, chacun devant apporter au four le bois nécessaire pour cuire son pain, les habitants avaient “pris du bois a leur plaisir, volonté et sans discrétion” pour chauffer lesdits fours.

      Au fil du temps, certains ruraux aisés, (notaires, gros marchands…), réussirent à construire près de leur habitation un four qu’ils partageaient parfois avec quelques voisins. En contrepartie, le seigneur exigeait là encore le paiement d’un droit de fournage que payait le propriétaire de ce four privé. Ces fours de particuliers sont cependant peu nombreux avant le XIXe siècle.

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LES FOURS SOUS L’ANCIEN RÉGIME

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      Le pain jouait évidemment un rôle essentiel dans l’alimentation peu diversifiée des paysans. Le compainteyre portait au four un pain noir, confectionné avec du seigle – la céréale de la région – que cuisait le fournier (voir le chapitre Pour planter le décor, le Cézalier, terre du seigle). Les fonctions du four, on le verra, n’étaient pas que boulangères. Le four était aussi un lieu de rassemblement convivial où on se réunissait pour discuter à l’abri des intempéries ; c’était aussi pour certains un lieu de travail où on voyait le notaire  rédiger les actes dans son four particulier.

      Quoiqu’en nombre limité du fait des sources peu nombreuses, quelques exemples rencontrés à Compains et alentour livreront ci-après un aperçu du rôle joué par le four dans la communauté villageoise.

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De petits bâtiments solidement construits et isolés par sécurité

     Les rares fours dont subsiste la trace aujourd’hui à Compains sont dotés d’un bâti trapu, d’une extrémité en cul de four et de murs épais. Ils sont surmontés d’une voute couverte de lauzes. Certains étaient précédés d’un fournil, dit fournial dans le Massif Central. On y entreposait le bois ou tout autre combustible utilisé pour “la cuite du pain”.

      Le feu était un danger redouté et une mesure de sécurité évidente voulait qu’on isole le four loin des maisons “couvertes a pailhe”. Cette préoccupation sécuritaire apparait à deux reprises au village du Luguet, un hameau de la paroisse d’Anzat (Anzat-le-Luguet).

      Le 8 juin 1755 on délibère au Luguet. Après un procès gagné, les habitants ont récupéré une somme d’argent qu’ils veulent consacrer à la reconstruction du four commun. Au préalable, il faut la mettre en lieu sûr. Un homme de confiance, Durant Bonnet, curé de la paroisse, gardera l’argent jusqu’au paiement des travaux. Le village a déjà visiblement été la proie des flammes à cause des braises d’un four mal éteintes et les habitants ont conscience que le nouveau four devra être plus sûr. Entre temps et faute de four commun, des particuliers qui en avaient les moyens ont construit des fours privés. Selon les habitants, ces fours étaient trop proches des maisons et mal entretenus.

      En 1801, toujours au Luguet, les mêmes causes ont produit les mêmes effets. Les habitants souhaitent donc construire un nouveau “four commun commode” et bien sécurisé “a l’abry d’occasionner des évènements facheux qui tot ou tard arriveront si on continuoit l’usage des fours particuliers qui sont a l’intérieur du village et entourés de toits a paille”. On ne manque pas de préciser les caractéristiques du four et de rappeler les précautions d’usage : “il sera construit un four commun a deux grottes, l’une a trois setiers et l’autre a deux setiers de farine, il sera adossé a l’église aspect de jour, [à l’est], sera vouté et d’une grandeur convenable”. La préoccupation sécuritaire est toujours présente avec en particulier des recommandations sur les braises qu’on est autorisé à emporter : “il y aura un emplacement pour déposer la braise qui ne pourra en etre extraite et emportée par les particuliers qu’après avoir été mouillée et parfaitement éteinte”.

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 Des lieux de travail et de rencontre

     Le four n’était pas réservé qu’au seul fournier. Comme le foirail, le four était un lieu de rencontres, d’échanges et de convivialité pour la communauté villageoise. A Graffaudeix, l’un des hameaux de la paroisse de Compains avant la Révolution, le four, sans doute de grande taille, servait aussi de salle de réunion. Quand les habitants devaient débattre, c’est dans “le fournial du four commun” qu’ils se regroupaient pour délibérer à l’abri des intempéries. Le fournial était “le lieu ordinaire de l’assemblée du village”. A Chaumiane, c’est “au devant du four commun en place publique” que le notaire s’installe le 24 octobre 1672 pour rédiger le terrier du hameau.

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Fours seigneuriaux et fours de particuliers

     En dépit des allégations de Chabrol, des fours banaux seigneuriaux existaient bel et bien sur les terres des Laizer, à Brion et Compains et probablement à Chaumiane. Sous l’Ancien Régime, outre le four seigneurial de Brion-bas, un four banal – aujourd’hui détruit – était érigé au centre du bourg “sur l’espace public” à l’est de l’église Saint-Georges. Ce four “couvert a thuiles” appartint au comte de Laizer jusqu’à la Révolution. Dans la petite seigneurie d’Escouailloux, les sources rares ne permettent pas d’affirmer que le four commun était un four seigneurial.

      Ici ou là apparaissent quelques fours privés. Habitant aisé de Compains, Jean Morin, notaire royal possédait en 1686 un four précédé d’un fournial où il s’installait pour rédiger les actes de ses clients. Entre 1655 et 1679 il prit à rente des fours banaux dans les paroisses de Compains et Geissoux La Godivelle moyennant 840 livres de rente annuelle pour un principal de 16 800 livres. La possibilité de racheter le principal ne fut pas exécutée en temps et heure par Morin. Devenue non rachetable, la rente dut être payée par ses descendants pendant près d’un siècle.

      A Escouailloux, Jean Genébrier faisait restaurer la maison de son père en 1748 par un maître maçon itinérant originaire de la paroisse de Joux dans la Marche (Creuse). La maison paternelle était dotée d’un four et d’une cheminée adossée au chepial (pignon). A La Gardette en 1777, le maçon qui rénove la maison de Pierre Bergier note la présence d’“un four attenant a la maison coté cheminée”. Les fours de particuliers n’étaient donc pas totalement absents à Compains avant la Révolution.

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Désintérêt seigneurial pour les fours

     Au cours du XVIIIe siècle, on remarque un relâchement seigneurial :  les fours ne sont plus entretenus et des communautés d’habitants doivent alors prendre à leur charge leur reconstruction.

A Brion-bas

       En vertu des privilèges féodaux, ceux qui utilisaient le four seigneurial de Brion payaient au seigneur une redevance en argent et en nature. En 1705, pour utiliser ce “fourneau” seigneurial un paysan payait en nature à Jean de Laizer un quarton de blé (seigle) et un quarteron d’avoine et 20 sols en argent.

       Le four banal seigneurial était bâti à Brion la panchou (Brion-bas). Mais construire et entretenir un four coûtait cher et depuis l’arrivée à la tête de la seigneurie en 1722 de Jean (Baptiste) de Laizer, le four n’avait pas été entretenu. Deux ans après sa mort prématurée, (1734), Louise de Miremont, sa veuve, gérait la seigneurie pendant la minorité de son fils. Voyant qu’elle n’entreprenait pas les travaux et que le four était entièrement ruiné, les habitants décidèrent de s’atteler eux-mêmes à sa réfection : “le four communal dudit villaige estant entièrement abattu et en ruine de manière qu’il est nécessaire de le prendre tout a fait au pied, personne n’ayant depuis trois a quatre ans y pu chauffer ny cuire du pain tellement qu’il ce voyent contraint d’en acheter faute d’avoir de four pour en faire cuire”. Faute de four, les habitants étaient obligés d’acheter du pain à un boulanger.

      Anticipant le coût considérable des travaux, huit chefs de famille de Brion-bas tentent de convaincre ceux de Brion-haut de participer “par égale portion” au financement de la reconstruction du four. Il allait falloir financer la nourriture de trois maçons, l’achat et l’acheminement des matériaux – (ce qui montre qu’on ne comptait pas récupérer les pierres de l’ancien château, sans doute déjà toutes réutilisées) – il fallait aussi “prévoir une voute (un fournial vouté) au devant du four por se mettre a couvert du mauvais temps“. Il faudrait enfin faire venir du sable et du mortier. Le financement, selon les habitants de Brion-bas qui prêchaient pour leur paroisse, devait être réparti entre tous les habitants.

      On se doute que la demande se heurta aux objections de plusieurs chefs de famille de Brion-haut avec à leur tête les frères Chanet, des paysans aisés. Faute de pouvoir utiliser le four seigneurial depuis plusieurs années, les Chanet avaient fait construire un four à leurs “frais et despens”. L’objection fut admise par les brionnais. Les Chanet étaient soutenus par Crégut, dit gendarme, et par François Tartière qui considérait que “n’estant que métayer, il ne prétendait se servir de ce four et qu’en tout cas c’estait a son maistre a fournir sa part pour la construction dudit four”.

      On arrêta que les refusants ne pourraient utiliser le four. En outre, pendant les travaux, tous ceux qui ne viendraient pas avec bœufs ou vaches pour aller chercher les matériaux nécessaires paieraient 30 sols à ceux qui se chargeraient de la besogne ; de même pour ceux qui refuseraient de nourrir les trois maçons. On peut penser qu’à cette occasion, le four seigneurial changea de statut pour devenir communal, considérant que c’étaient les paysans qui avaient pris en charge sa reconstruction.

A Marsol

      Dans la paroisse de Compains, le hameau de Marsol faisait partie depuis des siècles de la seigneurie du Valbeleix, une des seigneuries des Saint-Nectaire. Une des trois filles d’Henri-François de Saint-Nectaire, Françoise, avait été mariée à François-Gabriel Thibaut, marquis de la Carte. A la mort de son père, elle hérita en 1703 de la seigneurie du Valbeleix, et donc du village de Marsol qui furent rapidement vendus à Philippe-Emmanuel de Crussol d’Uzès, baron d’Apchier (1685-1761), époux de Marie-Antoinette d’Estaing. Voyant que le marquis de Crussol se désintéressait de l’état délabré du four de Marsol, les habitants  décidèrent de le reconstruire. Un délibératoire de juillet 1760 montre que, comme souvent, les habitants peinent à se mettre d’accord pour contribuer aux frais à engager. Ils nomment des syndics qu’ils chargent de trouver un accord entre les parties.

      En dépit de sources trop peu nombreuses, ces cas ne peuvent inciter à penser qu’au au fil du XVIIIe siècle apparut une tendance au retrait seigneurial et au glissement des fours seigneuriaux vers des fours plus souvent gérés par les paysans.

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LA RÉVOLUTION ET LA FIN DES PRIVILÈGES

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      Au XVIIIe siècle, une partie de la noblesse devint sensible aux idées progressistes qui circulaient au temps des Lumières.  Dans un mémoire rendu au contrôleur général Laverdy en 1765, l’intendant d’Auvergne Bernard de Ballainvilliers se prononçait pour la suppression du four banal, arguant que c’était un “droit seigneurial…qui est un vestige de l’ancienne servitude des habitants de la campagne”. Servitude, le maître mot. Les privilèges seigneuriaux imposaient aux paysans de payer au seigneur des droits non seulement pour utiliser le four seigneurial, mais aussi pour utiliser leur four privé.

      Avec la Révolution, ce privilège fut aboli, notamment par les lois de 1790 et 1793. C’était la fin de la soumission. Les banalités devenaient rachetables et les fours ne furent plus que communaux ou privés avec des paysans qui s’associaient pour en construire dans les villages dispersés de la paroisse on le verra ci-dessous, alors que les autres continuaient de se rendre au four communal.

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LES FOURS A COMPAINS AU XIXe SIÈCLE

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      Les plans parcellaires du cadastre de Compains établis en 1828 utilisés ci-après sont conservés aux Archives départementales du Puy-de-Dôme (cote 54 Fi 325 et suiv.). Ils sont complétés par des extraits de la matrice du cadastre qui permettent d’identifier les propriétaires des fours.

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Des fours dispersés dans chaque hameau

      La liberté nouvellement acquise, l’isolement des hameaux aussi bien que la pression démographique expliquent la multiplication des fours après la Révolution. Au recensement de 1836 le plus proche de la date d’établissement du cadastre, Compains comptait 837 habitants. Établi peu avant cette date, le cadastre montre que le bourg et les onze principaux hameaux utilisaient quatorze fours communs et dix fours privés.

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      Le bourg et Brion comptaient à eux seuls cinq fours communs. Les neuf autres hameaux de la commune (Belleguette, Chaundelière, Chaumiane, Cureyre Escouailloux, Groslier, La Gardette, La Ronzière et Marsol) avaient tous au moins un four commun et parfois même deux fours privés.

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AU BOURG

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Quatre fours au bourg en 1828

     Le cadastre montre deux fours communs aux habitants (n°490 et 508) et deux fours privés, celui de François Blancher (n°545) et celui de Pierre Chabaud situé au petit clozel (n°664). Tous apparaissent bien isolés à l’écart des habitations pour limiter les risques d’incendie.

      Postérieurement à l’établissement du cadastre, un échange d’immeubles intervient en 1856 entre Jean Tartière et la commune de Compains. Tartière délaisse à la commune “un petit four vouté couvert a tuiles” situé en plein centre du bourg, non loin du four commun des habitants. L’ouvrage est dit “presque neuf” et ne fait qu’un mètre soixante de largeur.

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Un circuit court pour dépenser moins

     Le 16 mai 1865, le conseil municipal décidait que le mauvais état des fours communs du bourg imposait leur reconstruction. Une nouvelle fois, on déplore l’existence de fours privés, plus dangereux que les fours communaux et comme souvent on butte sur l’obstacle financier. Pour limiter les frais d’acheminement des matériaux, le conseil municipal demande au Préfet l’autorisation d’extraire des bois de la commune la quantité de sable et d’argile nécessaire à la rénovation des fours “vu qu’il y a bien des malheureux qui n’y peuvent satisfaire en argent”. Une remarque qui révèle qu’on trouve toujours de nombreux pauvres dans la paroisse.

      L’autorisation de prélever dans la commune les matériaux nécessaires arrive sans tarder le 22 juillet suivant. On reconstruira donc les fours “par voie de corvée volontaire”. Qui voudra travailler travaillera, qui ne voudra pas travailler paiera. Pour ne pas nuire aux bois et après avis favorable du conservateur des forêts, on prendra garde de prélever la terre en choisissant dans les bois un endroit dépourvu d’arbres.

      La mise en garde n’était pas superflue. L’administration forestière n’hésitait pas à actionner le Préfet et à rappeler au maire et aux élus de Compains leurs devoirs quand ils feignaient de ne pas voir les délits forestiers commis dans leur commune. La mairie allait même jusqu’à ne pas soutenir le garde forestier qui dénonçait des pilleurs de bois. Les plaintes de l’administration des forêts montaient alors jusqu’au Préfet pour dénoncer Compains, “une commune où les délinquants abondent” et où les élus ne soutiennent pas le garde des bois.

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DANS LES HAMEAUX DE LA COMMUNE

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BELLEGUETTE

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Le four en ruine de Belleguette

 


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Près des bords de la Couze, ce four (n°379) couvert de lauzes était commun aux habitants de Belleguette. Colonisé par la végétation et très dégradé, il est encore visible aujourd’hui aux abords du village.

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BRION

Cinq fours à Brion en 1828

      Après la Révolution et l’abolition des privilèges, les ci-devant fours seigneuriaux sont devenus la propriété de la communauté villageoise et des habitants font construire leur propre four. Des cinq fours qu’on trouvait à Brion en 1828, aucun ne subsiste aujourd’hui. Des deux fours de Brion-Haut, l’un appartenait à Jean Chanet (n°207) qui le partageait avec quelques habitants, l’autre était commun aux brionnais (n°193).

      A Brion-Bas, un four était possédé par Joseph Echavidre (n°219), métayer au Luguet. Quatre laboureurs  Antoine Verdier, Antoine Giroix, Antoine Vigier et Lazare Auzary se partageaient le deuxième four (n°225), le troisième four (n°237) était commun à François Genébrier, François Tartière de Chaumiane, Jean Reynaud, Jean Vandrand. Plusieurs de ces noms se retrouvent aujourd’hui encore à Compains.

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      On remarque que l’unique four seigneurial était construit à Brion-bas (la panchou), un fait qui nous a conduit à émettre une hypothèse dans notre ouvrage Les Bréon, seigneurs de Brion au Moyen Âge : en l’état actuel de notre recherche, Brion-bas, bien abrité derrière la butte, porteur du four seigneurial, est pour nous le plus ancien des deux hameaux. Brion-haut (la viole) se serait développé plus tard, peut-être au XVIe siècle, quand le village bénéficia d’un croît de population et de l’augmentation du nombre des foires.

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CHANDELIERE

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A Chandelière, le four (n°212) appartenait aux habitants.

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CHAUMIANE

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      A Chaumiane, on a vu que c’était “au devant du four commun en place publique” que le notaire s’était installé avec les habitants le 24 octobre 1672 pour rédiger la reconnaissance qui délimitait la censive de Jean de Laizer.

      On trouvait à Chaumiane le four de Jean Tartière de Marsol (n°228), utilisé par les habitants. Le four de Blaise Tartière (n°258) était adossé à un bâtiment.

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CUREYRE

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Un seul four à Cureyre (n°34),  commun aux habitants.

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 ESCOUAILLOUX et LA GARDETTE

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      Trois fours à Escouailloux : l’un (n°133) appartenait aux habitants ; les deux autres étaient la propriété d’Antoine Chabru (n°122 et 124).


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      Bien conservé de nos jours, ce four est situé entre Escouailloux et Cureyre.

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      Un four à La Gardette, celui de Jacques Vantalon (n°51).

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GROSLIER

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      Deux fours au hameau de Groslier : celui de Guillaume Tartière (n°62), et le four commun des habitants (n°69).

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LA RONZIERE

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Un four à La Ronzière (n°622), commun aux habitants.

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MARSOL

      L’un des deux fours de Marsol appartenait aux habitants (n°128), l’autre à Pierre Echavidre (n°200).

 

Rares vestiges des fours à Compains

     De la vingtaine de fours qui existaient à Compains il y a deux siècles il reste bien peu de chose aujourd’hui. Aucune trace de four n’est plus visible, ni au bourg de Compains, ni à Brion. Au fil des deux siècles écoulés, la récupération des pierres des fours pour rénover les habitations a sans doute suscité  plus d’intérêt que la préservation de ces précieux témoins de temps révolus et, pour beaucoup, oubliés. Que souhaiter sinon qu’un  meilleur sort soit réservé aux derniers fours qui subsistent encore.

Four entre Escouailloux et Cureyre

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ET SUR LES TERRES QUI APPARTINRENT AUX BREON

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Un four sur les hauteurs de la Rhue

      Peu avant d’atteindre Condat, sur les hauteurs qui dominent la rive gauche de la Rhue, on peut gravir un chemin qui donne accès à un lieu nommé Le Chastelet. Cette dénomination transparente indique qu’un petit château protégea la route encaissée qui longe la Rhue quand on se rend d’Egliseneuve d’Entraigues à Condat. En position dominante, surplombant le ravin du torrent de Loubinoux, on distingue ce qui fut peut-être la motte qui porta ce chastelet.

      Au XIIIe siècle, ces hauteurs relevaient des Bréon qui y avaient des vassaux. Au nombre de leurs terres on trouvait la “villa de Charrières”, sans doute un domaine agricole, mais aussi les mas de Courtille, Espinassouze près de Condat, Le Rudeau au nord du village de Margnat et enfin le mas de Vessades. Les Bréon y côtoyaient le temporel des religieux de l’abbaye de Feniers. En 1270, Maurin de Bréon et l’abbé de Feniers avaient procédé à un échange : Maurin abandonnait ses droits sur le “mas ou territoire” du Chastelet et le mas de Vessade et l’abbé en échange lui laissait ce qu’il percevait dans plusieurs mas de la paroisse d’Egliseneuve ainsi qu’à Labastie (La Tabastie, com. Chanterelle), et Espinassouze (com. Condat).

       Selon le terrier de l’abbaye de Feniers, on ne trouvait plus en 1650 au Chastelet que des “maison, granges et étables”. Aujourd’hui, quand on a gravi le chemin qui monte au Chastelet, on découvre au sommet les vestiges d’un hameau qui était encore peuplé au début du XXe siècle. Abandonnés et en ruine on y trouve un four et son fournil, isolés sur la montagne.

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Le four du Chastelet

A SUIVRE

 

 

 

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